Avec notre correspondant à Buenos Aires, Jean-Louis Buchet
« Le gouvernement américain doit prier à genoux pour qu’il n’arrive rien à Edward Snowden. S’il lui arrivait quelque chose, toutes les informations qu’il possède seraient rendues publiques et ce serait un cauchemar pour les Etats-Unis. » C’est ce qu'a déclaré Glenn Greenwald, éditorialiste du journal britannique The Guardian, dans un entretien au quotidien argentin La Nación.
Greenwald, qui est à l’origine de la publication des révélations de l’ancien agent de renseignement, affirme que Snowden détient des documents qui pourraient causer plus de tort aux Etats-Unis en une minute que n’importe quelle autre personne dans l’histoire de ce pays.
Selon Greenwald, Snowden a partagé ses informations avec plusieurs personnes. S’il était éliminé, celles-ci seraient immédiatement publiées. Le journaliste ajoute que l’Amérique latine est, avec la Chine et la Russie, la seule région du monde qui ait osé défier les Etats-Unis sur cette affaire.
La réaction des pays de la région à ce qui s’est passé avec l’avion du président bolivien Evo Morales - empêché de survoler le territoire de plusieurs états européens parce que ces derniers pensaient que Snowden était à bord -, lui permet d’affirmer que c’est ici que l’ancien agent pourrait être accueilli. De fait, la Bolivie, le Nicaragua et le Venezuela se sont dit prêts à accorder l’asile politique à Snowden.