Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron
Sur les lieux du drame, ils sont nombreux à être venus voir la ligne électrique qui a engendré la catastrophe. Comme tous ceux présents sur la place du Champ de Mars, Alain témoigne de sa grande tristesse face à l’accident, qui a coûté à la vie à des gens simplement venus s’amuser : « C’est une chose écœurante et c’est vraiment triste, parce que les gens étaient venus prendre du plaisir et ils en sont morts. »
« Il n’y aura pas de carnaval ce soir ?, demande-t-il. Ok, c’est très bien car devant un événement aussi grave que ça, on est tous Haïtiens, on ne pourrait pas penser à fêter le carnaval. Il faut montrer notre solidarité avec ceux qui sont morts, parce que c’est triste. Personne ne devrait mourir comme ça. Il faudrait que les responsables contrôlent tous les dangers qu’il y a avec les lignes électriques et la circulation des chars. Je suis vraiment triste car ça aurait pu être moi. »
Evans Paul : « Nous sommes attristés quand le malheur arrive »
Outre l'annulation des célébrations du troisième et dernier jour du carnaval, en hommage aux victimes et à leurs familles, le gouvernement a décrété trois jours de deuil sur l’ensemble du territoire et des funérailles nationales seront organisées. En présence de la Première dame, de membres du gouvernement et de quelques artistes du carnaval, le Premier ministre Evans Paul a précisé, lors d'une conférence de presse mardi 17 février, le programme de deuil des prochains jours. « Nous projetons d’organiser des funérailles nationales, en concertation avec les familles, a dit Evans Paul. Nous prévoyons cela pour samedi 21 février. »
Le Premier ministre ajoute : « Nous avons décrété le deuil national pour trois jours, afin qu'il prenne fin justement le jour des funérailles nationales et collectives. Nous disons au peuple haïtien qu’il faut que nous soyons solidaires : nous sommes tous Haïti. Nous sommes tous contents quand il le faut et nous sommes attristés quand le malheur arrive. »