Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
En 2014, en Oklahoma, l’exécution ratée d’un condamné avait provoqué la colère des militants anti-peine de mort. Clayton Lockett avait mis 40 minutes avant de mourir d’une crise cardiaque. Une enquête a prouvé par la suite que la perfusion de produits létaux avait été mal posée.
Le cas de Charles Warner est différent, le rapport d’autopsie qui vient d'être rendu public montre que c'est de l’acétate de potassium, et non du chlorate de potassium a été injecté. Sans doute une inversion des produits pas erreur d’après le juge. La mort est intervenue 20 minutes après l’injection, là encore dans la souffrance. Une enquête vient d’être diligentée.
On comprend mieux pourquoi la gouverneure de l’Etat a suspendu l’exécution du détenu Richard Glossip, il y a quelques jours. Mary Fallin a expliqué qu’elle avait des doutes sur les substances utilisées. Le détenu a donc bénéficié d’un report in extremis. Richard Glossip a toujours clamé son innocence, et ses soutiens sont nombreux. Ses avocats vont exploiter les erreurs de l’administration pénitentiaire de l’Oklahoma pour tenter de gagner du temps.
→ A (re)lire : Etats-Unis, un rapport accablant sur les ratés de la peine de mort