Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Le déplacement de Ben Carson, préparé depuis deux mois dans le plus grand secret, a surpris tout le monde. Toujours méfiant à l'égard des médias, il a interdit aux journalistes de le suivre lors de sa visite dans les camps et s'est contenté d'un courriel pour communiquer ses impressions.
Le candidat est de ceux qui s'opposent à accueillir 10 000 Syriens en Amérique et préfèrent que les réfugiés restent au Moyen-Orient. Mais il encourage le monde à leur apporter une aide plus grande.
Asseoir sa stature d'homme d'Etat
Les analystes pensent qu'en se rendant en Jordanie, Ben Carson veut montrer qu'il a la stature d'un homme d'Etat, capable de maîtriser les grands dossiers de politique étrangère, un domaine où, dans les débats, son manque d'expertise a été évident.
Presque tous les candidats à la Maison Blanche se rendent à l'étranger pour renforcer leur image internationale, mais c'est parfois dangereux, car commettre une gaffe hors des Etats-Unis peut être fatal : en 2012, en déplacement au Royaume-Uni, Mitt Romney avait peu diplomatiquement déclaré que Londres n'était pas prête à accueillir les Jeux olympiques. Cette maladresse avait en partie contribué à sa défaite.