Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron
« Tuez Opont, le président du conseil électoral provisoire, Martelly, le chef de l'Etat et à bas Obama » : c'est avec ce slogan que les manifestants ont entamé leur nouvelle marche contre le processus électoral et contre l'ingérence de la communauté internationale.
Dickson Aurès dénonce l'attitude des pays étrangers dans la crise et appelle par ailleurs à la formation d'un gouvernement de transition. « Le président du Sénat va former un collège de transition pour organiser de nouvelles élections dans le pays sous un délai d'un an pour qu'Haïti retourne sur la voie du développement. »
« On voit que la communauté internationale veut nous abattre d'un coup dans le dos, estime-t-il. Ça ne va pas passer. Nous demandons aux vrais amis d'Haïti : où êtes-vous? L'heure est venue de vous prononcer sur les dégâts en cours dans le pays. »
Le cortège a défilé dans la capitale en menaçant quiconque d'aller voter dimanche et à nouveau, la manifestation s'est achevée avec des confrontations musclées avec la police, qui n'a pas pu empêcher le blocage de plusieurs rues de centre-ville par des barricades de pneus enflammés.