Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Bernie Sanders est l’une des surprises de cette campagne, personne ne donnait cher du socialiste démocratique voilà six mois, surtout face à la favorite, Hillary Clinton. Mais le sénateur de 74 ans fait recette avec son positionnement à la gauche du parti.
Ces derniers jours Barack Obama a longuement vanté les qualités et l’expérience d’Hillary Clinton, un soutien implicite à l’ancienne secrétaire d’Etat qui n’a échappé à personne, sauf peut-être au candidat Sanders, satisfait après sa visite à la Maison Blanche. « Je pense que le président et le vice-président ont essayé d’être le plus équitables possible, et ils vont continuer ainsi. Quand Barack Obama était sénateur, il a eu la gentillesse de venir faire campagne pour moi dans le Vermont, je n’ai jamais oublié ça. En 2008, j’ai fait de mon mieux pour qu’il soit élu, et j’ai recommencé en 2012. »
Barack Obama ne prendra pas parti dans la primaire démocrate, mais le président des Etats-Unis a tout intérêt à avoir un successeur qui continue sur ses traces, alors que les républicains promettent de détricoter la plupart des accords signés avec l’Iran et Cuba, et de revenir sur la protection sociale et la régularisation des sans-papiers. Bernie Sanders est précieux, la Maison-Blanche a besoin de ménager celui qui est aujourd’hui le favori des jeunes électeurs.