Selon le verdict du Tribunal national électoral, le parti «Tous pour le Pérou» a manqué à ses propres règlements dans son processus de désignation de Julio Guzman. L'économiste de 45 ans, quasi inconnu des Péruviens il y a encore quelques mois, avait surpris en se hissant à la deuxième position des intentions de vote, capitalisant sur le ras-le-bol - surtout chez les jeunes - de la classe politique. Il avait d'ailleurs estimé en première instance que sa mise à l'écart revenait à une « fraude anticipée », fruit d’un « système corrompu ».
Le millionnaire et ancien gouverneur Cesar Acuna est lui coupable d'avoir distribué de l’argent à des marchands de rues et à un jeune handicapé lors d’un meeting. « Un geste humanitaire » selon le candidat, « une conduite interdite » pour le Tribunal. Cesar Acuna, était en septième position après avoir été un temps troisième dans les sondages.
En tout cas, la mise à l’écart de Julio Guzman est une bonne nouvelle pour Keiko Fujimori, déjà créditée de plus de 34% des intentions de vote. Son père, Alberto Fujimori, président autoritaire du pays dans les années 90, purge actuellement au Pérou une peine de 25 ans de prison pour corruption et violation des droits de l’homme.
Julio Guzman et Cesar Acuna peuvent une nouvelle fois faire appel, mais selon les spécialistes ils auraient là encore peu de chance d’être entendus.