Avec notre correspondante à Mexico, Emilie Barraza
Quelques heures seulement avant l’investiture officielle de Donald Trump à la Maison Blanche, l’extradition aux Etats-Unis du narcotrafiquant le plus puissant du monde, « El Chapo » Guzman, est un signal fort envoyé par les autorités mexicaines au nouveau président américain.
Le transfert de Joaquin Guzman Loera, qui était réclamé par l’administration Obama depuis la dernière capture du baron de la drogue il y a pile un an, en janvier 2016, montre une fois de plus la bonne volonté du gouvernement mexicain pour mener à bien des relations diplomatiques qui s’annoncent d’ores et déjà très conflictuelles avec Washington.
Drogue : le président Trump va devoir se pencher sur le dossier
C’est aussi un avertissement envoyé à Donald Trump. Car le nouvel occupant du Bureau ovale ne s’est jamais vraiment intéressé à la politique sécuritaire ou à la lutte contre le narcotrafic. Il est toujours resté fidèle à sa rhétorique de campagne, promettant d’ériger un mur, une grande muraille, pour empêcher l’arrivée de la drogue dans son pays.
Mais l’arrivée sur le sol américain de l’un des plus dangereux narcotrafiquants mexicains va sans doute obliger Donald Trump à reconsidérer sa politique sécuritaire. Un message la part des autorités mexicaines pour lui rappeler que sans elles, les Etats-Unis ne pourront pas faire grand-chose en la matière.
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