Avec notre correspondant à Rio de Janeiro, François Cardona
L'épidémie a commencé dans l'Etat du Minas Gerais, dans le sud-est du Brésil. Le gouverneur a déclaré fin janvier un état d'urgence de trois mois pour faire face à la propagation du virus. Jusqu'à présent, plus de 250 cas de fièvre jaune ont été confirmés par le ministère de la Santé - dont une immense majorité, plus de 85%, recensés dans la région du Minas Gerais.
Les grands centres urbains touchés
Mais cinq autres Etats brésiliens sont désormais touchés dont celui de São Paulo, la capitale économique. Et surtout, depuis fin janvier le nombre de personnes infectées a triplé. En moins de 15 jours l'épidémie s'est accélérée et aujourd’hui, plus de 880 cas de fièvre jaune sont en attente de confirmation.
La propagation de ce virus, transmis par un moustique, est inédite au Brésil depuis les années 1960. Une campagne de prévention et de vaccination a été lancée dans les Etats touchés mais tardivement, trois mois après les premiers signes d'une recrudescence de la fièvre jaune. Désormais présent dans les Etats les plus peuplés du pays, le virus risque de s'étendre dans les grands centres urbains, et accélérer la contamination à la veille du Carnaval, qui a lieu dans moins de 10 jours dans les grandes villes du pays.