Avec notre correspondant à New York, Grégoire Pourtier
Tout juste réélu à la mairie de New York, Bill de Blasio s’est félicité lundi 1er janvier que la ville ait connu en 2017 son plus petit nombre de meurtre depuis 1951. Mais dès le lendemain, il a annoncé des mesures pour renforcer la sécurité dans les rues. C’est que le type de menace a changé.
L’an passé, neuf personnes ont été tuées dans deux attaques à la voiture bélier, en mai puis en novembre. Pour tenter d’empêcher que d’autres véhicules malintentionnés montent sur les trottoirs pour faucher les piétons, de gros blocs de béton ont été posés sur les artères les plus passantes. Rapides à mettre en place et efficaces, mais peu esthétiques, et gênant la déambulation.
Alors De Blasio a mis la main à la poche : 50 millions de dollars, notamment pour installer 1 500 petits poteaux bien mieux adaptés. « Nous savions que nous avions besoin d’une solution à long terme, donc des protections permanentes, mais qui soient intégrées à la vie quotidienne de la ville, que les gens puissent continuer de circuler. Parce que nos rues sont parmi les plus fréquentées du monde. Les piétons ne peuvent pas être bloqués, mais ils doivent en même temps être en sécurité. Ces nouveaux poteaux nous permettront cela », a affirmé le maire.
Mais il faudra cinq ans avant que le dispositif complet ne soit déployé, et il restera minimal par rapport à Paris, par exemple, où des centaines de milliers de poteaux équivalents sont installés.