Avec notre correspondant Julien Gonzalez et notre envoyé spécial Achim Lippold

Une chose est sûre : la mobilisation est faible –il y a peu d’affiches des candidats dans la capitale- et la campagne a été loin de déchaîner les foules, si ce n'est ces deux derniers jours où les candidats ont su rassembler un peu plus leurs troupes. Diego Maradona, l'ancienne star du football argentin à ses côtés, le chef de l'Etat – et candidat – Nicolas Maduro a promis, devant ses partisans à Caracas, « une révolution économique qui va secouer le monde ».
Un président sûr de sa victoire alors que la coalition d'opposition et la communauté internationale multiplient les critiques contre le scrutin. Le Groupe de Lima, ce rassemblement de près d'une quinzaine de pays du continent américain, a par exemple lancé cette semaine un « dernier appel » à suspendre l'élection.
Les deux challengers de Maduro
Une élection où Henri Falcon, le principal adversaire de Nicolas Maduro, qui se présente comme un « candidat de la transition », martèle que la dollarisation de l'économie est le remède à l'hyperinflation. A la conquête du vote d'une partie de l'opposition et des chavistes déçus, il a durci ses critiques à l’égard du gouvernement au fil des meetings. Il tenait quant à lui son dernier meeting dans l'Etat de Lara qu'il a gouverné pendant plus de huit ans. Un candidat de plus en plus talonné pour la troisième place dans les intentions de vote par Javier Bertucci, le pasteur évangélique qui a fait campagne en offrant des soupes et qui n'a cessé de grimper dans les sondages...
L'abstention grande gagnante ?
Des sondages qui montrent surtout que l'abstention pourrait être très forte : elle pourrait avoisiner 40 à 50% soit plus du double que lors de la présidentielle de 2013. Pour les Vénézuéliens, le vainqueur est déjà connu et sauf coup de théâtre la question n’est pas : va-t-il gagner mais quelle sera l’avance du président sortant Nicolas Maduro sur les autres candidats.

