Le visage et la voix d'Aretha Franklin sont à la une aujourd'hui de toute la presse américaine. Depuis l’annonce de sa mort hier, tous les grands titres ont rendu hommage à la chanteuse décédée à l’âge de 76 ans. Pour le Los Angeles Times, « il n’y a aucun genre musical qui ne porte pas sa marque d’une manière ou d’une autre ».
« Aretha Franklin était bien plus que la reine de la soul », écrit Eugène Robinson dans le Washington Post. « Elle n'était pas chanteuse d'opéra, mais a brillé lors des Grammy Awards en 1998 lorsqu'elle a entonné l'aria de Puccini. Elle n'était pas chanteuse de jazz, mais ses interprétations de Love for Sale ou Misty sont considérées comme des références en la matière. Elle n'était pas chanteuse de gospel, mais je défie quiconque de l'entendre chanter Precious Lord et de ne pas ressentir l'esprit divin. »
Une nouvelle controverse, signée Donald Trump
La presse américaine a réagi ce matin suite à la dernière décision controversée prise par Donald Trump : le président américain a révoqué hier l'habilitation secret-défense de l'ancien chef de la CIA, John Brennan, un ex-conseiller et proche de Barack Obama, fréquemment critique envers Donald Trump. « John Brennan se servait de ce privilège pour semer la discorde et le chaos au sein de l’administration américaine », a déclaré le président américain.
« Quel est l'intérêt d'être président si on ne peut pas utiliser les outils du gouvernement pour punir les critiques ? » se demande ironiquement le New York Times. Historiquement, les anciens chefs des agences de sécurité étaient autorisés à conserver un accès aux informations classées secret défense. Mais la Maison Blanche a signé la fin de cette tradition estimant que « les antécédents de John Brennan jetaient un doute sur son objectivité et sa crédibilité ».
Cette révocation a été qualifiée de fessée par le quotidien new-yorkais et qui n'est selon lui que « la dernière manifestation de ce qui est désormais devenu normal pour ce président : utiliser les leviers du pouvoir pour punir les critiques et décourager d'autres détracteurs à parler. ». Une certaine conception du poste de président qui fait dire à l'éditorialiste David Ignatus dans les pages du Washington Post : « un pas de plus vers l'abîme »
« Le cardinal Wuerl doit partir »
Après deux jours de silence, le pape François a réagi au scandale de pédophilie qui touche l'Église en Pennsylvanie. Il a assuré vouloir « écouter les victimes ». La question, maintenant, est de savoir si le pape placera les évêques devant leurs responsabilités.
Une question à laquelle répond, sans détour, Marc Thiessen dans le Washington Post : « le cardinal Wuerl doit partir ». Aujourd'hui archevêque de Washington, Donald Wuerl a été l'évêque de Pittsburgh de 1988 à 2006 et aurait dissimulé des cas d'agressions sexuelles commis par des prêtres.
Une enquête des services du procureur de Pennsylvanie publiée mardi a mis au jour des abus sexuels perpétrés par plus de 300 « prêtres prédateurs ». Ce rapport note qu’un réseau de « prêtres prédateurs opérant au sein du diocèse de Pittsburgh, partageaient des renseignements ou des informations concernant les victimes et s’échangeaient les victimes entre eux. (…) Ils ont utilisé des fouets, la violence et le sadisme pour violer leurs victimes ».
« Il ne s’agit pas seulement de se débarrasser de quelques pommes pourries, commente le Washington Post, la repentance exige de faire face à ses responsabilités. Et la responsabilité exige la démission. »
En Argentine, l’étau se resserre autour de Cristina Kirchner
C'est une information à lire dans le quotidien Clarin. Quinze jours après le début de ce scandale, l'homme d'affaires Gabriel Romero a reconnu devant les tribunaux qu’il avait versé des pots-de-vin, près de 600 000 dollars, au gouvernement de Cristina Kirchner. Objectif selon le quotidien : que l'Etat continue de lui céder l'exploitation d'un canal hydraulique. Les sénateurs examinent en ce moment la demande de perquisition du juge Claudio Bonadio chez l'ex-présidente Cristina Kirchner. La réponse devrait tomber dans la journée.
Une manifestation d’étudiants au Honduras violemment réprimée
La police hondurienne a réprimé jeudi à Tegucigalpa une manifestation de centaines d'étudiants qui réclamaient une baisse des tarifs de transport.
Ils étaient mille selon la presse hondurienne. Mille étudiants à avoir érigé des barricades sur un boulevard de la capitale. Pour dégager la voie, les policiers ont jeté des gaz lacrymogènes. « Un homme a dû me donner de l'eau parce que je n'arrivais plus à respirer. Pourtant ce n'était pas mal ce que nous faisions » raconte un jeune étudiant dans le quotidien La Prensa. De nombreux établissements scolaires partout dans le pays sont occupés depuis plusieurs jours pour obtenir du gouvernement une baisse des tarifs de transport pour les étudiants, les personnes âgées et les femmes enceintes.