Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau
Les associations de protection des civils ont largement applaudi ce texte voté le 21 septembre, qui prévoit de renvoyer ou de retenir la solde des troupes coupables de défaillances dans la protection des civils ou d'abus sexuels.
Mais du côté des pays contributeurs de troupes, on juge au contraire que ce texte va beaucoup trop loin et on pointe l'une des failles du maintien de la paix à l'ONU : le manque de ressources en troupes et de pays - notamment occidentaux - prêts à s'engager sur le terrain.
Les Etats-Unis - qui ont dû batailler notamment avec la Chine et la Russie pour aboutir à ce texte de compromis - sont ainsi, certes, le plus gros contributeur financier au maintien de la paix, mais n'ont qu'une cinquantaine de troupes déployées.
Du côté du département maintien de la paix, on assure accueillir ce débat sur la performance de ses casques bleus avec intérêt et on estime que les pays contributeurs de troupes seront toujours au rendez-vous.
Cette mesure intervient alors même que le secrétaire général Antonio Guterres présentera mardi au cours de l'assemblée générale des Nations unies son propre plan de réforme plus échelonné et moins coercitif pour le maintien de la paix. L'initiative américaine est « inamicale » pour le secrétaire général, souligne un Etat membre et elle risque au contraire de compliquer les réformes déjà engagées.
- (Ré)écoutez notre débat : [Vos réactions] Quel avenir pour les casques bleus en Afrique ?