Avec notre correspondant à New York, Grégoire Pourtier
La campagne pour le poste de sénateur de Floride est, avec celle au Texas, la plus coûteuse cette année : 91 millions de dollars ont été dépensés. L'ancien président démocrate Barack Obama est venu cette semaine, et Donald Trump y a organisé deux meetings en quelques jours.
Samedi, fidèle à sa stratégie, le président a rapidement évoqué la bonne santé économique du pays, et a surtout cherché à faire peur. Selon lui, l'opposition serait prête à ouvrir le pays à des « hordes de clandestins » qui seraient bien souvent « des criminels en puissance ».
Et alors que c'est bien lui qui a cherché à supprimer l'Obamacare, il a averti que ce sont en fait les démocrates qui voudraient s'attaquer au système de protection contre la maladie. « Ils vont vous prendre votre assurance-santé, et vous rendre la vie impossible. Ils vont imposer le socialisme dans l'État de Floride. »
Et de lancer, en spécialiste de la phrase-choc : « Bienvenue au Venezuela. » Tribun brillant, sur scène et sans contradiction, Donald Trump déroule ainsi son bilan, et les suiveurs ont presque renoncé à relever ses exagérations, voire ses mensonges.
Face à une foule comme hypnotisée, il a affiché son optimisme : « Pensez à ce que nous avons fait. Le plus grand succès d'un mouvement politique de l'histoire de notre pays. Je peux dire ça, et personne ne le contredira. Que peut-on opposer ? »
Les élections de mi-mandat sont traditionnellement compliquées pour le président en place. Mais Donald Trump a tellement polarisé la société américaine que les enjeux semblent cette année décuplés.
