Avec notre correspondant aux Etats-Unis, Eric de Salve
Démocrates et républicains ont enfin trouvé un accord pour éviter un nouveau « shutdown ». Il doit permettre de commencer la construction d’une portion de mur à la frontière mexicaine. Au même moment, Donald Trump était en visite au Texas. « Il n’y pas meilleur endroit pour parler sécurité aux frontières », s’est-il exclamé devant des milliers de partisans réunis à El Paso.
Le président américain l’a assuré à nouveau : depuis que cette ville frontalière a érigé une barrière avec le Mexique en 2008, c’est l’une des plus sûres des Etats-Unis. Totalement faux, lui répond le maire pourtant républicain d’El Paso, chiffres à l’appui, mais Donald Trump n’en démord pas :
« Je m’en fous que le maire soit républicain ou démocrate. Ceux qui disent que le mur n’a rien changé, c’est que des conneries ! Les murs, ça marche ! Nous voulons empêcher la drogue, les trafiquants et les criminels d’entrer dans le pays. Les murs sauvent des vies. »

Face au président, au même moment à El Paso, le quadragénaire texan Beto O'Rourke tenait un contre-meeting. Cette figue montante du Parti démocrate et potentiel candidat pour 2020 - malgré sa défaite aux midterms - entendait selon ses mots répondre « aux mensonges et à la haine ». « Nous nous battons pour l’Amérique et nous nous battons contre les murs ! »
Le compromis trouvé au même moment par le Congrès à Washington, après des mois de bras de fer, consiste pour les démocrates à accepter de débloquer 1,3 milliard sur les 5,7 demandés par le président pour débuter la construction de nouvelles barrières métalliques sur la frontière mexicaine. L’accord éloigne le risque d’une nouvelle paralysie de l’administration américaine.
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