De retour sur les estrades de campagne, Donald Trump a poursuivi mercredi 17 juillet ses attaques contre les démocrates qui « détestent » l’Amérique, au lendemain de la dénonciation par le Congrès de ses tweets jugés racistes. La presse se fait l’écho de la réaction des sympathisants qui chantent « renvoyez-la », en référence aux propos du président concernant l’élue démocrate Ilhan Omar, née en Somalie et naturalisée Américaine à 12 ans.
« Les attaques persistantes de Donald Trump contre les élues démocrates issues des minorités, et la foule qui chante, renvoyez-là, voilà ce qui donne une idée de la stratégie électorale que le président adoptera dans les mois à venir ».Cette analyse est à lire sur le site d’information The Hill. Décidément, poursuit The Hill, Donald Trump n’a aucune envie de rassembler les Américains, mais joue sciemment sur les conflits raciaux. « Il veut passer un message nationaliste à ses électeurs, d’où ces attaques contre quatre députés progressistes », estime pour sa part le Washington Post. Le journal note que le président, durant son discours de 90 minutes, a volontairement arrêté de parler pour qu’on entende bien le chant de ses partisans. La députée insultée, Ihan Omar, a répondu au président sur Twitter, en citant l’extrait d’un poème de l’écrivaine afro-américaine Maya Angelou : « Vous pouvez m’abattre de vos paroles, Me découper avec vos yeux,Me tuer de toute votre haine, mais comme l’air, je m’élève pourtant ».
À Porto Rico, des milliers de manifestants réclament la démission du gouverneur
Aux chants de « Ricky, renuncia ! », « Ricky, démissionne ! » une foule s’est rassemblée dans le centre historique de San Juan, la capitale de ce territoire associé aux États-Unis. C’est à la Une du Miami Herald. Le journal a rencontré des manifestants très remontés contre le gouverneur, accusé de corruption alors que le pays traverse une grave crise financière. « Je dois être ici, je ne peux pas faire autrement », explique l’une des participantes à la manifestation au journal. « Ricardo Rossello ne me représente plus », ajoute-t-elle. Sur une photo publiée par le Miami Herald on voit deux enfants qui tiennent des pancartes avec des slogans : « Pour mon éducation et pour ma santé, démissionne ! »
Le gouverneur, lui, reste droit dans ses bottes
Une démission n’est pas à l’ordre du jour, a commenté le gouverneur adjoint Erik Rolon, cité par le site d’information El Vocero selon lequel le pays se trouve dans une crise politique et économique. Et le numéro 2 du gouvernement de Porto Rico d’ajouter. « Les manifestations ne sont pas un moyen pour faire changer le gouvernement, cela n’est pas un processus prévu par la Constitution ».
Une vive polémique agite l’île des Caraïbes au-delà des scandales de corruption
Le Centre de journalisme d’investigation a révélé la semaine dernière le contenu de conversations sur la messagerie Telegram entre le gouverneur Ricardo Rossello et une douzaine d’autres hauts responsables locaux. Selon des extraits publiés par le journal local El Nuevo Dia, ces hommes y ont échangé des blagues misogynes et commentaires homophobes. Sur le célèbre chanteur Ricky Martin, un responsable politique a écrit qu’il était je cite « tellement macho qu’il couche avec des hommes parce que les femmes ne sont pas à la hauteur ». Ricky Martin qui a participé hier à la manifestation pour réclamer la démission du gouverneur.
Le baron de la drogue mexicain « El Chapo » condamné à perpétuité
C’est à la Une du New York Post. Selon le journal, El Chapo dont la peine est assortie de 30 ans de prison supplémentaire pour utilisation d’armes à feu, a été rapidement transféré dans un centre pénitentiaire de haute sécurité. Surnommée « l’Alcatraz des Rocheuses », cette prison « supermax » se trouve dans le Colorado. L’ex-patron du cartel de Sinaloa aura comme voisins de cellule entre autres le Français Zacarias Moussaoui, condamné à perpétuité pour l’attentat du 11 septembre 2001, et Terry Nichols, l’un des auteurs de l’attentat d’Oklahoma City en 1995. « El Chapo » passera le reste de sa vie 23 heures par jour dans une cellule de 8 mètres carrés, explique le New York Post. Il n’aura pas le droit de voir ni ses deux filles jumelles ni sa femme.
Des conditions d’incarcération qui font que la mort sera peut-être un jour considérée comme un soulagement. C’est ce qu’écrit le journal mexicain El Universal. Le journal doute d’ailleurs que le « châtiment exemplaire » infligé à l’ancien narcotrafiquant aura un effet dissuasif. Il y aura toujours quelqu’un qui se croit plus malin qu’El Chapo, plus chanceux et plus brutal. Le fait est aussi, poursuit El Universal, que pendant les 2 ans et demi qui ont suivi l’arrestation de l’ancien baron de la drogue, peu de choses ont changé au Mexique. Le trafic de drogue se poursuit. Et les violences liées à cette activité également. Pacifier le pays, conclut le journal, demande définitivement plus d’efforts que l’arrestation des dirigeants des cartels.
Direction Haïti pour un nouveau rendez-vous avec Frantz Duval, rédacteur du Nouvelliste.
Il parlera du dernier rapport de l’ONU concernant Haïti, du nouveau siège du Parlement et des relations entre le gouvernement haïtien et les États-Unis.