Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde
Les chiffres étaient attendus comme le thé du matin. Pas trop brûlants si possible, et en tous cas au plus proche des promesses faites par le gouvernement. Pékin veut absolument éviter la surchauffe en contenant la hausse des prix et en contrôlant la croissance.
Le cap des 4% d’inflation par an fixé en début d’année est largement dépassé. Le mois dernier, l’indice des prix à la consommation a atteint son plus haut niveau depuis juillet 2008 -à la veille des Jeux Olympique, les étiquettes avaient fait un bond de 6,3%. On en est loin, mais la Chine réalise combien il est difficile d’arrêter un train en marche.
La production industrielle a augmenté de 13,3% en mai selon les chiffres du BNS -le bureau national des statistiques à Pékin- et il est difficile encore de savoir si l’économie pourra ralentir dans la deuxième partie de l’année. Une chose est sûre, les Chinois eux n’ont pas eu besoin des chiffres officiels pour prendre conscience de la vie chère. Les fruits et les légumes d’été sont les premiers touchés et il est devenu difficile d’emprunter.
Quelques heures après la parution du rapport du BNS, la Banque centrale chinoise a annoncé une nouvelle hausse de 50 points de base du taux des réserves obligatoires des banques. Une manière de limiter les nouveaux prêts et une abondance de liquidité sur le marché.