Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Le séisme de la nuit n’a pas provoqué de dégât. Il faut dire qu’il n’y a plus rien à détruire dans le Tohoku touché en mars 2011 par un séisme et un tsunami géant. Tous ses survivants ont été évacués le long de ses côtes. Des dizaines de villages ne seront pas reconstruits, les survivants les plus jeunes les ont quittés pour toujours.
Et près de quatre mois après la catastrophe naturelle, il n’y a toujours pas de plan de reconstruction du Tohoku en raison de la paralysie politique à Tokyo. Et les gens de cette région se disent abandonnés par gouvernement du Premier ministre Naoto Kan.
La centrale de Fukushima évacuée
Les personnels de la centrale nucléaire de Fukushima qui travaillent dans la partie basse de la centrale face à l’océan Pacifique ont reçu l’ordre de partir après la forte secousse. Ceux employés à refroidir les réacteurs sont restés à leur poste.
Depuis le séisme géant du 11 mars, on enregistre des centaines de répliques, certaines de force 6 ou 7 sur l’échelle de Richter, de plus en plus souvent dans la région de la centrale de Fukushima, mais aussi dans celle de Tokyo. Le plus grand danger pour la centrale est qu’un séisme égal à celui du 11 mars, de force 9 sur l’échelle de Richter, ne se reproduise et détruise ces installations.
Tepco, l’opérateur de la centrale est en train de renforcer les structures de certaines des piscines d’entreposage des combustibles. L’interrogation principale concerne l’état des structures des piscines des réacteurs. Elles sont placées en partie haute des bâtiments et leur comportement, en cas de répliques sismiques sévères, ne peut pas être apprécié, avoue Tepco.