De notre correspondant à New Delhi, Antoine Guinard
Près de 500 personnes étaient présentes ce mardi 1er janvier 2013 sur les bords du Gange, non loin de la ville de Bénarès dans le nord de l’Inde, pour rendre un ultime hommage à l’étudiante de 23 ans dont le viol et le meurtre ont choqué le pays ces dernières semaines.
La famille de la victime a déversé ses cendres dans le fleuve sacré, comme le veut la tradition hindoue, deux jours après ses funérailles, qui ont eu lieu dans l’intimité dimanche 30 décembre 2012.
Ce fait divers sordide, survenu en plein cœur de New Delhi, a déclenché une vague de colère et de manifestations sans précédent en Inde, faisant la lumière sur les violences faites aux femmes dans le pays.
Fortement critiqué pour son laxisme, le gouvernement indien a annoncé une série de mesures pour assurer la sécurité des femmes dans la capitale. Un numéro d’urgence, destiné aux femmes en danger et connecté aux 185 postes de police de la ville, a notamment été mis en place.
Le ministre indien de l’Intérieur a lancé un appel à tous les partis politiques du pays lundi 31 décembre 2012, leur demandant d’envoyer leurs recommandations concernant l’amendement des lois traitant du viol.
Ce fait divers a déclenché un vaste débat national en Inde. De milliers de manifestants et de responsables politiques demandaient la peine de morts pour les violeurs ces deux dernières semaines. Le gouvernement est désormais sous pression pour durcir les peines réservées aux auteurs d’agressions sexuelles.