Avec notre correspondante au Pakistan, Gaëlle Lussiaà-Berdou
« Sauvons le Pakistan », a scandé Pervez Musharraf devant près d’un millier de partisans en liesse. « Je veux retrouver le pays que j’ai quitté il y a cinq ans », a-t-il dit.
Mais la foule n’a pas entendu ces appels : le discours, prononcé sans haut-parleurs dans la cacophonie ambiante, a été retransmis tant bien que mal par les chaînes de télévision.
Il faut dire que l’organisation entourant ce retour a été chamboulée par des menaces de mort proférées par les talibans pakistanais. Les extrémistes ont promis de lancer des kamikazes contre l’ancien dirigeant.
Défis
Musharraf avait d’abord choisi un lieu symbolique pour célébrer son retour : la tombe du fondateur du Pakistan, Mohammed Ali jinnah. Un rassemblement annulé pour des raisons de sécurité.
À sa descente d’avion, il a reconnu que plusieurs défis l’attendent : défis sécuritaires, légaux puisqu’il est recherché dans plusieurs affaires judiciaires. Mais aussi politiques. Ses appuis ont bien fondu pendant ses années d’absence et les électeurs pourraient bien le lui signifier le 11 mai prochain.