Les petits plats dans les grands, avec tapis rouge de rigueur : les honneurs sont inédits, mais l'enjeu en vaut la chandelle. Les 42 patrons attendus ce mardi à l’Elysée, ne sont rien de moins que les dirigeants des plus grosses entreprises privées de Chine. Ils représentent à eux seuls quelque 240 milliards d'euros de revenus, tous membres du Club des entrepreneurs de Chine.
Ils seraient en France pour découvrir et s'imprégner du « modèle » économique et social français avec en trame de fond, évidemment, de nouveaux investissements à venir dans des domaines moins classiques que le nucléaire ou l'aéronautique : l'industrie, le luxe, l'informatique, l'agroalimentaire, les services.
Une visite en plein bras de fer sur le photovoltaïque
Intéressant pour la France, évidemment, qui est plutôt bien placée dans ces secteurs. Elle est la troisième destination des investisseurs chinois après l'Allemagne et le Royaume-Uni. Personne n'oublie que cette visite se tient sur fond de tensions commerciales entre la Chine et l'Europe autour, notamment, de l'exportation de panneaux photovoltaïques.
A Bruxelles, le Commissaire européen chargé du Commerce avait bon espoir, vendredi, de parvenir rapidement à une solution. Peut-être profitera-t-il de la venue du Club des entrepreneurs en Belgique pour éloigner une fois pour toutes le spectre d'une guerre commerciale entre Bruxelles et Pékin.