Avec notre correspondant en Inde, Sébastien Farcis
Il y a encore un an, les politiciens le prenaient pour un simple agitateur gênant mais passager. Aujourd'hui, Arvind Kejriwal, ancien cadre supérieur de la fonction publique et leader du mouvement anticorruption, est devenu l'un des hommes politiques les plus influents du pays. Il s'installe jeudi prochain à la tête du gouvernement régional de la capitale indienne.
Gens ordinaires
Il s'est appuyé pour cela sur des gens ordinaires, anciens militaires, journalistes locaux ou travailleurs sociaux, qui étaient tous impliqués dans les combats de leur quartier, parfois au risque de leur vie, et ont été élus contre des politiciens chevronnés, dans un vent d'idéalisme impressionnant.
Trois promesses
Le parti de l'Aam Admi devra maintenant tenir trois promesses : réduire le prix de l'électricité de 50% à New Delhi, distribuer 700 l d'eau gratuites par jour et par foyer, et instaurer un puissant organisme anti-corruption indépendant. Certains affirment que les deux premières mesures sont intenables, à moins de creuser dangereusement le déficit public. Son défi sera surtout de durer car le Parti du Congrès pourrait rapidement retirer son soutien à ce gouvernement à l'approche des élections législatives d'avril 2014.