Avec notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis
Le 1er décembre dernier, l'intérieur de l'église Saint-Sébastien de New Delhi était réduit en cendres par un incendie apparemment criminel. Depuis, une crèche de Noël a été également brûlée et une messe perturbée par des jets de pierre.
Suite à l'élection du nouveau gouvernement de la droite nationaliste hindoue en mai dernier, les communautés chrétiennes se sentent à la merci de nombreuses attaques. Un groupe hindouiste a ainsi interdit l'entrée aux chrétiens de 50 villages du centre du pays, sous le prétexte de protéger la culture indienne. De plus, de grandes campagnes de conversion à l'hindouisme ont été lancées, encouragées par des parlementaires du parti au pouvoir.
Sanil Kumar, le secrétaire exécutif de l'Union des Eglises chrétiennes, représentant les protestants, confirme les faits : « Il est clair que les chrétiens et musulmans sont les cibles de ces attaques. Et ce qui nous inquiète, c'est que ce n'est pas seulement un groupe de fondamentalistes qui en est responsable. Mais que cela semble faire partie de la politique du gouvernement.»
Les églises de New Delhi ont commencé à s'équiper en urgence de caméras de surveillance. Celles placées à l'extérieur du bâtiment vandalisé la nuit dernière ont aidé la police, qui vient d'arrêter trois suspects.