Avec notre correspondante à Pékin, Heike Schmidt
Pékin ne badine pas avec la pollution – c’est en tout cas le message que le nouveau maire Cai Qi compte envoyer à ses 22 millions d'administrés. C'est une « mission urgente pour Pékin et les régions voisines de coopérer afin d’améliorer la qualité de l’air », a t-il martelé devant la presse officielle. Pour 2017, Cai Qi promet donc une baisse de la consommation du charbon de 30%, sans pour autant dire comment il compte réaliser cet exploit.
L’année passée, à Pékin, le taux moyen des particules fines, très nocives, dans l’air était de 73 microgrammes par mètre cube – ce sont donc près de 10% en moins par rapport à 2015, mais ce taux reste toutefois trois fois supérieur au seuil recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Pékin dépensera cette année 2 milliards 400 millions d’euros pour lutter contre la pollution de l’air. Plusieurs centrales à charbon ont déjà été fermées et le chauffage au charbon de bois est interdit.
Mais le maire de la ville le sait pertinemment : la pollution ne s’arrêtera pas devant les portes de la capitale et sans le concours du Hebei, la province très industrielle qui entoure Pékin, aucune mesure municipale ne pourra s’avérer efficace.