Avec notre correspondant à Islamabad, Michel Picard
Cette attaque, la pire depuis deux ans, a stoppé net et de manière brutale un élan positif qui gagnait la conscience nationale depuis plusieurs mois en raison de la baisse significative du nombre d’attentats. La capacité d’action en territoire pakistanais du groupe Etat islamique, longtemps niée par les autorités, ne fait désormais plus débat. Et les forces de police ont tenté d’apporter une réponse ce matin en procédant de manière massive à des descentes aux domiciles d’hommes présentés comme terroristes potentiels.
Quarante-et-une personnes auraient été tuées, plus d’une cinquantaine d’autres arrêtées du nord au sud du pays. Ces informations, données à la presse par la puissante armée, sont impossibles à vérifier. Ce vendredi matin, Islamabad s’est même tourné vers son voisin afghan, lui demandant d’agir, liste à l’appui, contre 80 terroristes présumés, dangereux pour le Pakistan. Et selon un chef de police locale afghane, l’armée pakistanaise aurait même mené des frappes côté afghan de la frontière, contre des cibles terroristes.
Dans la capitale, la tension, au plus bas depuis des mois, vient de réapparaître, tout comme les nombreux contrôles de police qui quadrillent la ville.