Avec notre correspondante à Hong Kong, Florence de Changy
Selon les autorités sud-coréennes, le Lighthouse Winmore a transféré 600 tonnes de fioul à un navire nord-coréen le 19 octobre dernier. Ce transfert de pétrole aurait eu lieu de navire à navire, loin des côtes et dans les eaux internationales.
L'agence sud-coréenne de presse, Yonhap, indique aussi que le Lighthouse Winmore a été saisi le 24 novembre à son arrivée au port de Yeosu, en Corée du Sud. Les 25 membres d'équipage, parmi lesquels 23 Chinois et deux Birmans, y sont toujours retenus.
D'autres rapports de presse indiquent que les satellites d'espionnage américains auraient observé l'opération une trentaine de fois depuis le mois d'octobre.
La Chine responsable ?
Le président américain, Donald Trump, a accusé la Chine dans un tweet. « Pris la main dans le sac, écrit-il sur le réseau social. Extrêmement déçu que la Chine permette à du pétrole d'être acheminé en Corée du Nord ».
Caught RED HANDED - very disappointed that China is allowing oil to go into North Korea. There will never be a friendly solution to the North Korea problem if this continues to happen!
Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 28 décembre 2017
« La Chine n'a jamais permis ni aux entreprises ni aux individus chinois de violer les résolutions des Nations Unies imposées à la Corée du Nord », a rétorqué la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hua Chunying. La Chine ajoute que les accusations américaines ne coïncidaient pas avec les faits.
Le Lighthouse Winmore bat pavillon hongkongais. Le navire appartient à deux entreprises enregistrées à Hong Kong, et leurs propriétaires sont tous deux domiciliés à Canton, dans le sud de la Chine.
Le bateau est actuellement loué et exploité par une société taïwanaise, Billions Bunker Group. Il n'a pas été vu dans un port de Chine continentale depuis le mois d'août.