Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde,
« Bons voisins, bons amis et bons partenaires » avait déclaré Xi Jinping à propos de la Chine et la Russie, lors de sa visite à Moscou en juillet dernier. Le partenariat russe est plus que jamais d’actualité pour Pékin alors que la guerre commerciale avec les Etats-Unis s’intensifie.
A Vladivostok, le président chinois sera accompagné de hauts responsables du parti, venus de neuf provinces. Objectif, élargir les domaines de coopération. « Nos relations entrent dans une nouvelle ère », a ainsi affirmé Zhang Hanhui lors d’une conférence de presse en amont du sommet.
Le volume des échanges sino-russes a atteint près de 50 milliards d’euros entre janvier et juillet, soit une hausse de 25,8 % depuis le début de l’année, selon le ministre adjoint au ministère chinois des Affaires étrangères. Celui-ci se targue d’avoir « de grands projets en matière d’infrastructures, de transports, mais aussi dans les nouvelles technologies, les sciences et le e-commerce ».
La Chine, qui cherche à diversifier ses fournisseurs, devrait encore augmenter ses importations de soja en Russie. Et, côté russe, Vladimir Poutine entend resserrer ses liens avec l’Asie. Il sera en tous cas question aussi de la paix dans la péninsule coréenne lors de ce forum, même si on ne sait pas encore si le dirigeant nord-coréen répondra à l’invitation.
Sur le plan stratégique, le forum économique de Vladivostok coïncide avec les exercices conjoints de Vostpok. 30 avions de combat et 3 200 troupes d’élite de l’armée populaire de libération participent à ces jeux de guerre russo-chinoise, le plus grand exercice militaire depuis la chute de l’URSS.