Avec notre correspondant à New Delhi, Antoine Guinard
Les victimes et leurs familles affirment que l’alcool frelaté était vendu dans des sachets en plastiques pour quelques dizaines de centimes d’euros, pendant les mariages et les festivités religieuses ces derniers jours dans la région d’Haridwar, à 200 km au nord de New Delhi.
En quatre jours, cette concoction artisanale ultra-toxique a fait des ravages sans précédent provoquant un tollé dans l’Etat de l’Uttar Pradesh. A l’assemblée régionale, l’opposition s’est emparée de l’affaire et a exigé, ce lundi, la démission du chef du gouvernement de la région.
Dès dimanche soir, une enquête spéciale a été ouverte par le gouvernement d’Uttar Pradesh et la police a déjà procédé à plus de 3 000 arrestations. Selon la presse indienne, pas moins de 79 000 litres de cet alcool frelaté ont également été confisqués par les forces de l’ordre.
La consommation d’alcool artisanal, souvent méthylique ou truffé de produits toxiques est très répandue en Inde, en particulier en milieu rural. Il faut toutefois remonter 10 ans en arrière pour trouver un incident avec des conséquences aussi dramatiques : en 2009, 136 personnes sont décédées après avoir consommé de l’alcool frelaté dans l’Etat du Gujarat, région où la consommation d’alcool est interdite.