Avec son chapeau rond, sa robe verte et ses yeux candides, Bécassine est l’héroïne familiale par excellence. C’est une jeune femme au grand cœur, née dans une ferme bretonne, placée comme domestique chez la marquise de Grand Air (Karin Viard), une aristocrate désargentée.
Drôle et poétique
Dans la bande dessinée, Bécassine est un peu sotte, Bruno Podalydes, lui, l’a voulue drôle et poétique. « J’ai gardé cette capacité d’émerveillement chez Bécassine que je trouve plus belle que juste la petite idiote qu’on croit connaître, alors que, en fait, la plupart des gens, quand ils parlent de Bécassine, ils colportent toujours une rumeur, une idée reçue sur le personnage, mais qui ne se fondent pas sur leur expérience de lecteur. »
« Bécassine », un film anti-breton ?
En mai dernier, un mouvement indépendantiste a appelé au boycott du film, jugé anti-breton. Une réaction d’autant plus surprenante que la Bécassine de Bruno Podalydès est ingénue, mais pleine de ressources, ses inventions allant jusqu’à sauver de la ruine la marquise qui l’emploie.