Deux ours polaires font la couverture de Cent photos pour la liberté de la presse. A l'intérieur, les clichés de Vincent Munier, rares, pris sur le vif, illustrent la beauté de la biodiversité, sa fragilité aussi. De l'Arctique au Pérou, en passant par le Kenya ou l'Ethiopie, cet infatigable voyageur a gardé son âme d'enfant face aux animaux.
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Vincent Munier (@vincentmunier88) November 8, 2018
« La quête, l’observation, c’est ça qui est chouette. D’être aussi dans un milieu sauvage, d’être attentif à ne pas déranger, c’est le but du photographe animalier. D’être complètement camouflé, mimétique, d’être un observateur », explique Vincent Munier.
Le photographe capte des images de grues du Japon, de manchots de terre Adélie ou de lynx de la forêt des Vosges avec la volonté de sensibiliser par le beau à une lutte urgente.
« Moi, j’ai 42 ans et ça fait plus de 20 ans que je fais ça. Et je le vois, que ça soit localement dans les Vosges ou bien en Afrique, au Tibet ou ailleurs, je constate que la nature part en décrépitude, déplore-t-il. Des spécimens grignotent, il y a des éléphants, les rhinocéros, c’est encore pire. La panthère des neiges ou d’autres espèces qui sont en total déclin. »
Dans ce numéro, Reporters sans frontières (RSF) consacre un dossier au journalisme vert qui broie du noir. Du nord au sud, de plus en plus de reporters qui enquêtent sur les désastres environnementaux sont tués ou sommés de se taire.