Les terres des pays pauvres sont très convoitées par les riches. Depuis plus d’une décennie, des investisseurs de pays riches se disputent les hectares disponibles dans le monde. Mais, encore récemment, il demeurait très difficile de mesurer l’ampleur de ces transactions. C’est maintenant chose faite grâce au travail mené depuis avril 2012 par Land Matrix, un projet indépendant qui regroupe les chercheurs de cinq grands instituts dans le monde parmi lesquels le Cirad français, le Giga allemand et la Coalition internationale pour l’accès à la terre. Quarante organisations non gouvernementales et groupes de recherche y sont associés également .
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En plein développement, Land Matrix peut devenir un outil important pour contrer le manque de transparence qui entoure encore les transactions foncières à grande échelle. « Le projet est en train de se transformer de base de données et de mesure en un instrument de promotion de la transparence, si possible dans chaque pays concerné », se félicite Ward Anseeuw. Et, afin de suivre au plus près la situation sur le terrain, Land Matrix prépare la création d’observatoires nationaux au Laos, au Cambodge, à Madagascar, en Tanzanie et au Pérou.