C'est un plan audacieux que réclament les organisations signataires de la lettre ouverte dans le JDD, parmi lesquelles figurent notamment le Medef, l’Association française des entreprises privées, CroissancePlus, les entrepreneurs et les dirigeants chrétiens, ainsi que le mouvement patronal Ethic. Elles demandent, notamment, l'adoption d'une loi d'urgence pour l'emploi. Faciliter la création de postes exige de passer d'une gestion sociale du chômage à une politique économique pour l'emploi, estiment-ils.
Pour débloquer l'embauche, les signataires reviennent sur leur vieille revendication : l'assouplissement du contrat de travail. Ils réclament qu’y figure une clause de licenciement dans le cas où le chiffre d'affaires d'une entreprise serait en baisse ou qu'un salarié ne remplirait pas les objectifs pour lesquels il avait été embauché. Cette mesure destinée à sécuriser la situation des entreprises s'accompagnerait d'un plafonnement des indemnités prud'homales.
En outre, pour toute nouvelle embauche dans une petite entreprise, les patrons souhaitent une exonération totale de leurs cotisations sociales durant deux ans. Des mesures qui ont un coût, qui devrait être compensé, assurent les entrepreneurs, par de larges économies faites grâce à la réduction du chômage.