L'Union européenne veut renforcer la lutte contre le blanchiment d'argent sale et le financement du terrorisme qui ont trouvé un nouveau refuge dans les monnaies virtuelles. Les plateformes de transaction de bitcoin ou autres monnaies électroniques devront connaître l'identité de leurs utilisateurs et si besoin est la communiquer aux autorités.
En effet, Tracfin, la cellule de renseignement financier de Bercy, mettait en garde il y a quelques jours contre le lien entre anonymat et criminalité. Convertir de grosses sommes issues du trafic de drogues ou d'armes en bitcoin puis les récupérer au moyen de cartes prépayées est la nouvelle formule en vogue. Au Pays-Bas, des distributeurs permettent déjà de reconvertir des bitcoins en euros.
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Les monnaies virtuelles échappent jusqu'à présent aux organes de contrôle des transactions douteuses, aux banques centrales et aux autorités de régulation des marchés financiers ainsi qu’au fisc. Plusieurs pays européens, dont le Luxembourg et l’Irlande, étaient opposés à ce renforcement des règles, craignant que plus de transparence ait un impact économique sur les grandes entreprises qui ont recours aux monnaies virtuelles.