Aigle Azur a totalement perdu ses ailes depuis minuit. A l’aéroport d’Alger, principale destination de la compagnie, les passagers voulant se rendre en France dès ce samedi étaient en plein désarroi. Il en était de même à l’aéroport d’Orly, mais pour ces vols annulés, la compagnie en très grande difficulté ne pourra pas dédommager les voyageurs. Une situation qui affecte des dizaines de milliers de personnes. Certaines avaient déjà réservé leurs billets pour les vacances de Noël.

Il y a personne pour nous répondre, c'est ça le pire en fait ! Que le billet soit annulé on peut comprendre, mais au moins nous donner une réponse, qu'il y ait quelqu'un pour nous écouter.
Du côté des salariés de la compagnie, les personnels au sol s’inquiètent qu’une reprise par un grand transporteur n’entraîne le licenciement d’une partie d’entre eux. Quant au syndicat des pilotes, Martin Surzur, son président, soupçonne que les grandes compagnies intéressées, comme Air France, ne souhaitent reprendre que la partie long courrier d’Aigle Azur ou seulement les liaisons France-Algérie, ce qui ne serait pas dans l‘intérêt de tous les salariés.

On a un peu de mal à comprendre comment on a pu en arriver là. Le transport aérien, c'est quand même une activité extrêmement encadrée.
Il plaide pour une entrée d’Air France dans le capital, avec une minorité de blocage et l’entrée des salariés dans le capital. La CFDT, premier syndicat de la compagnie, plaide elle pour une reprise complète d’Aigle Azur par Air France.

On a saisi la commission aux transports du parlement européen avec le centre européen des consommateurs pour que le Parlement trouve une solution pour qu'à l'avenir les voyageurs soient mieux protégés contre des défaillances d'entreprises.
président de la Fédération nationale des associations d’usagers des transports
08/09/2019 - par Stanislas Ndayishimiye Écouter