Philippe Migaux, maître de conférences à Sciences Po Paris et chercheur sur les conflits asymétriques

« Abdelmalek Droukdel avait d’abord tenté d’instrumentaliser le MNLA avant la rébellion de 2012 . Mais l’échec des négociations l’ont incité à s’appuyer sur un homme touareg charismatique mais marginal, Iyad ag Ghali qui avait fondé son propre mouvement, Ansar Dine, les partisans de la foi. Et les consignes de prudence d’Abdelmalek Droukdel n’ont pas été respectées… »
L’an dernier au Nord-Mali, les chefs jihadistes n’étaient pas d’accord sur la stratégie à suivre. C’est ce qui ressort de la feuille de route du chef d’Aqmi, Abdelmalek Droukdel, que RFI et Libération ont retrouvée en février dernier à Tombouctou, et qui est mise en ligne aujourd’hui sur le site de RFI. Mais pourquoi ces désaccords ? Et quelles conséquences aujourd’hui sur le terrain ? Philippe Migaux est maître de conférences à Sciences Po Paris et chercheur sur les conflits asymétriques. Il livre son expertise au micro de Christophe Boisbouvier.
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