Irak: «Mossoul, offensive à haut risque contre l’Etat Islamique»

INTERNATIONALES invite Hosham Dawod, chercheur au CNRS, anthropologue et spécialiste de l’Irak où il dirigeait, jusqu’en septembre 2014, la branche irakienne de l’Institut français du Proche-Orient.
Comment « gagner la paix » en Irak ? La question est posée par la diplomatie française, qui souhaite anticiper les difficultés après la victoire militaire contre l’EI.
D’une part, la bataille pourrait s’étaler dans le temps. D’autre part, à l’issue des combats, la difficulté portera sur la mise en place d’une administration respectueuse des différentes confessions et minorités.
Alors que les troupes irakiennes avancent vers Mossoul avec l’appui des forces kurdes et le soutien d’une large coalition, dont une composante française, l’inquiétude porte également –au-delà de Mossoul- sur le sort des djihadistes qui tenaient la ville. Ils pourraient tenter de passer la frontière syrienne pour rejoindre Raqqa, bastion de l’EI en Syrie.
« Mossoul n’est pas seulement un objectif militaire », c’est un « défi humanitaire, militaire et politique », selon le président Hollande, qui inaugurait, ce jeudi 20 octobre 2016, à Paris une conférence ministérielle consacrée à la mise en place d’un dispositif censé permettre la stabilisation de la région une fois obtenue la victoire contre les combattants de l’organisation de l’Etat Islamique.
Hosham Dawod répond aux questions de Philippe Dessaint (TV5-Monde), Christophe Ayad (Le Monde) et Sophie Malibeaux (RFI).
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