Avec notre envoyée spéciale à Thessalonique, Amélie Poinssot
Mobilisation en demi-teinte ce mercredi à Thessalonique où les manifestants ont commencé à se rassembler dès la matinée. Le cortège a réuni quelque 10 000 personnes. Mais dans la capitale, cette journée de protestation s'est révélée un échec et la confédération syndicale du secteur privé a même annulé à la dernière minute la manifestation pour cause d’intempéries.
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Il faut dire que, depuis trois ans et demi, le pays vit sous le régime de l'austérité, les syndicats grecs ont échoué à faire barrage à cette politique de rigueur. Peu à peu donc, les Grecs se découragent et ils sont désormais de moins en moins nombreux à descendre dans la rue.
Leur souci, c'est surtout de boucler leurs fins de mois : une journée de grève, ce n'est pas négligeable pour ceux qui ont encore un emploi, car les salaires ont baissé en moyenne de 40%, tous secteurs confondus, depuis 2010. Un fonctionnaire diplômé Bac +5, par exemple, en milieu de carrière ne gagne pas plus de 1 000 euros par mois aujourd'hui.
Et alors que le chômage affecte plus du quart de la population active, de nombreuses familles ne vivent plus que sur un seul salaire. Le gouvernement assure qu'il n'y aura pas de nouvelle mesure d'austérité dans les mois à venir, mais les experts de la troïka, de retour à Athènes depuis hier, n'ont pas validé la copie du ministère des Finances. Ils cherchent encore 2 milliards d'euros d'économies dans le budget de l'an prochain.
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