Sa condamnation en 2013 avait suscité de nombreuses critiques dans le monde de la musique et parmi les défenseurs de la liberté d'expression. Fazil Say, connu pour son comportement parfois excentrique sur scène, avait alors été condamné pour insulte aux valeurs religieuses. En cause, plusieurs messages publiés sur les réseaux sociaux dans lesquels le musicien brocardait la religion musulmane. Même si deux d'entre eux ne faisaient que citer Omar Khayyam, le grand poète persan du XIe siècle.
Dès sa condamnation, Fazil Say, athéiste convaincu et déclaré, avait dénoncé non seulement une atteinte à la liberté d'expression, mais également un procès politique voulu par le parti islamo-conservateur au pouvoir.
Le pianiste, courtisé par les salles et par les orchestres les plus prestigieux d'Europe, d'Asie ou d'Amérique, avait menacé de s'exiler en cas de confirmation du jugement initial.
Il devra encore patienter pour prendre une décision finale et cela malgré l'arrêt favorable de la Cour d'appel. En effet, le tribunal qui l'avait condamné en première instance pourrait de nouveau se saisir de son dossier. Il peut aussi décider de l'acquitter définitivement.