Avec notre correspondant à Istanbul, Alexandre Billette
Cinq cents positions ciblées par des obus, 200 combattants de Daech tués, dont des « leaders régionaux », selon l'expression d'Ahmet Davutoglu. Le Premier ministre a annoncé jeudi que la Turquie avait effectué ces frappes depuis 48 heures en guise de représailles contre l'attentat de Sultanahmet. « Nous allons punir toute attaque contre nos invités », a-t-il dit, en référence aux touristes, victimes de l'attaque kamikaze de mardi.
Ahmet Davutoglu, qui a également quelques heures auparavant accusé la Russie de faire blocage et d'empêcher, en contrôlant le ciel syrien, de combattre efficacement l'organisation Etat islamique.
Ce n'est pas la première fois qu'Ankara frappe Daech, mais l'ampleur de cette offensive, certes invérifiable, a surpris. Au même moment l'aviation turque a, elle, frappé des positions des rebelles kurdes du PKK dans le nord de l'Irak, comme pour rappeler que pour Ankara, malgré l'attaque d'Istanbul, la rébellion kurde et le groupe Etat islamique sont toujours sur un même pied.
