Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Avec un millier de délits commis dans cette région, la Rhénanie du Nord-Westphalie avec Cologne, Düsseldorf ou Bielefeld a concentré de très loin la majorité des cas recensés. Les deux tiers concernent des vols et des violences physiques, un tiers des agressions sexuelles.
La ville de Hambourg a été également particulièrement frappée par ce phénomène. Dans les autres régions, les cas sont beaucoup moins nombreux, entre un et 30.
Le rapport de l'office criminel fédéral confirme que la plupart des auteurs de ces agressions sont de jeunes hommes entre 17 et 30 ans d'origine étrangère. Le rapport estime que les délinquants n'ont pas agi de façon organisée comme certains l'ont affirmé.
Même si les premiers résultats des enquêtes montrent que le nombre de réfugiés arrivés l'an dernier en Allemagne parmi ces personnes est très modeste, les agressions de la Saint-Sylvestre ont provoqué un électrochoc en Allemagne et conduit à un durcissement du discours à l'égard des migrants.
Pendant que les populistes et l'extrême droite exploitent les événements, d'autres tentent tant bien que mal de plaider pour plus de sérénité. Aydan Özoguz, chargée au gouvernement des questions d'intégration, a estimé samedi dans une interview que « quelques centaines de criminels ne représentent pas un million de réfugiés ».