« C'est un mythe que la frontière gréco-turque ne peut pas être protégée, la marine grecque a suffisamment de capacités pour sécuriser cette frontière », a déclaré sans détours, la ministre autrichienne de l'Intérieur, Johanna Mikl-Leitner. Et d'avertir, que « si la Grèce n'agit pas, la frontière extérieure de l'Europe va se déplacer vers l’Europe centrale » ; Samedi dernier, déjà, Vienne avait menacé Athènes d'une « exclusion provisoire » de l'espace Schengen.
Ce lundi à Amsterdam, le ministre allemand de l'Intérieur Thomas de Maizière a également appelé la Grèce à « faire ses devoirs », mais sans employer le ton offensif de son homologue autrichienne et sans menacer Athènes d'exclusion de Schengen.
Athènes en attente de garde-frontières
Le ministre grec chargé de la Politique migratoire, Ioannis Mouzalas, s'est défendu vigoureusement : « Selon la loi internationale, le droit de la mer, la convention Genève, la loi européenne, la loi grecque, la seule façon d'agir à une frontière maritime c'est de faire des opérations de sauvetage quand c'est nécessaire ». Il s'est aussi demandé « si certains pays estimaient qu'il faille laisser les migrants se noyer ».
La Grèce fait valoir également que des Etats membres de l'Union tardent à lui envoyer les garde-frontières et le matériel qu'ils devaient lui fournir, pour mieux faire face à cet afflux sans précédent de migrants.