Le parti travailliste est divisé en deux clans. D'un côté, on trouve ceux qui considèrent Jeremy Corbyn trop radical, et qui ont voté il y a quinze jours, une mention de défiance contre lui. Leur principal argument étant que le sexagénaire n'avait pas assez milité pour maintenir le Royaume-Uni dans l'UE.
De l'autre côté, il y a les militants et des syndicats, qui soutiennent Jeremy Corbyn depuis son élection surprise à la tête du parti. C'était il y a bientôt un an. Et pour eux, le chef du parti travailliste est le seul à pouvoir mener une politique véritablement à gauche. La guerre est donc déclarée.
Cette semaine, les députés Angela Eagle et Owen Smith ont annoncé leur candidature pour prendre la direction du parti d'opposition. De nouvelles élections vont donc être organisées, avec un résultat qui sera connu en septembre prochain. Moins d'un mois après le Brexit, alors que le parti conservateur s'est lui déjà choisi un nouveau leader, en la personne de Theresa May, il semble donc que le parti travailliste ait plus de mal à se relever du séisme du 23 juin.
Cela pourrait avoir une conséquence majeure : que l'électorat ouvrier, qui a voté en faveur du Brexit, se détourne définitivement du parti.