Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Jamais deux sans trois. A nouveau, la désignation du candidat social-démocrate à la chancellerie n’a pas été un long fleuve tranquille. L’édition 2017 paraissait pourtant sans surprise. Tous les observateurs misaient sur le président du parti, par ailleurs ministre de l’Economie et vice-chancelier Sigmar Gabriel. Sa nomination devait être entérinée dimanche prochain par la direction du SPD.
Ce mardi, grosse surprise. Dans une interview au magazine Stern, le favori annonce qu’il renonce à être le challenger d’Angela Merkel. Il quitte aussi la présidence du Parti social-démocrate. Martin Schulz, jusqu’à il y a peu président du Parlement européen, doit mener le combat pour son parti. « Il a les meilleures chances », a reconnu mardi soir Sigmar Gabriel qui sait que Schulz est plus populaire que lui auprès des Allemands comme des électeurs sociaux-démocrates.
A l’heure où le SPD végète autour de 20% dans les sondages, devancé de 15 points par les chrétiens-démocrates d’Angela Merkel, les sociaux-démocrates espèrent qu’un candidat Martin Schulz leur permettra d’atteindre un score honorable.
Sigmar Gabriel reste au gouvernement mais change de poste. Il deviendra d’ici quelques jours ministre des Affaires étrangères en remplacement de Frank-Walter Steinmeier qui doit être élu président de la République le 12 février.