De notre correspondante à Bruxelles, Laxmi Lota
La rue du Dries a été entièrement bouclée par la police : pendant la durée de la reconstitution, les riverains ont toutefois pu rentrer chez eux sous escorte. C'est dans cet appartement que se trouve Salah Abdeslam en mars dernier. En cavale, depuis quatre mois, il réussit alors à s'enfuir par les toits. Le suspect ne participe pas à la reconstitution ce jeudi, mais son compagnon de fuite Sofiane Ayari (dit Amine Choukri) était présent.
A l'époque, six policiers, dont quatre Belges et deux Francais, mènent une simple perquisition lorsqu'ils sont visés par des tirs de kalachnikov. Dina, propriétaire du café au bout de la rue, s'en souvient car son établissement a servi de quartier général à la police. « Quand on a vu les policiers, au début, on a cru qu'ils jouaient un film, on n'a jamais cru que c'était réel. Après, tout a été bloqué, il ont mis tout le monde dehors. On ne pouvait pas sortir, descendre, aller sous les fenêtres. »
Bilan du raid : un suspect tué, quatre policiers blessés. Trois jours plus tard, l'homme le plus recherché d'Europe est enfin arrêté, dans une cave, à Molenbeek. Son cousin, qui lui a fourni sa dernière cache, raconte que Salah Abdeslam est « fatigué et désespéré » et qu'il lui demande une « arme pour pouvoir affronter la police ». Toujours selon ce cousin, le suspect explique qu'à Paris, sa ceinture explosive n'a pas fonctionné.