Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
« Nous ne faisons pas de mise en scène. » La remarque de Horst Seehofer a beaucoup fait rire les journalistes. Car la réconciliation entre le patron des chrétiens-sociaux bavarois et les chrétiens-démocrates d'Angela Merkel célébrée ce lundi à Munich y ressemblait beaucoup.
Durant des mois, les alliés inconfortables de la chancelière ont critiqué sa politique migratoire jugée trop laxiste. Après bien des démêlés, le couple s'est rabiboché devant les caméras. La CSU bavaroise s'aligne derrière Angela Merkel pour les législatives de septembre et un programme commun doit être élaboré.
Divisions
Mais les divergences demeurent. Horst Seehofer ne revient pas sur ses déclarations évoquant « une dictature du non-droit » pour parler de la politique migratoire de son alliée. Et Angela Merkel enfonce le clou à ses côtés rejetant à nouveau la proposition phare des Bavarois visant à plafonner les arrivées de migrants en Allemagne à 200 000 par an.
Cette réconciliation de façade va-t-elle convaincre les électeurs ? Alors que le camp conservateur peine à présenter un front uni, les sociaux-démocrates emmenés par Martin Schulz ont le vent en poupe avec leur nouveau champion. Pour la première fois depuis six ans, un sondage place le SPD devant la droite.