Avec notre correspondant à Istanbul, Alexandre Billette
L’opposition n’est pas unie pour protester contre le vote contesté de dimanche, et les partis politiques ont chacun leurs méthodes et leurs problèmes.
Le principal parti d’opposition, le CHP, a officiellement demandé l’annulation du scrutin en raison des irrégularités, mais n’a aucune chance d’être entendu. La gauche pro-kurde du HDP est décimée par les arrestations, leurs deux leaders sont en prison et l’extrême droite, avec un parti divisé entre pro-oui et pro-non, est au bord de l’implosion.
Dans les rues, les manifestations sont toujours modestes mais celles de mardi étaient les plus importantes, avec peut-être 10 000 personnes dans une quinzaine de quartiers d’Istanbul et une dizaine de villes du pays.
Les manifestations n’ont pas été interrompues, contrairement à d’habitude, par l’intervention des blindés antiémeutes lorsque des slogans contre le président Erdogan ont été lancés. Le pouvoir turc semble avoir décidé de laisser faire, pour l’instant...
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