Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
L’intervention florentine de Theresa May suffira-t-elle à débloquer les négociations entre Londres et les 27 ? C’est ce qu’espère en tout cas la dirigeante britannique qui a ostensiblement adopté une approche plus conciliante avant la reprise des pourparlers lundi prochain. Et notamment sur la question de la facture de sortie.
« Je ne veux pas que nos partenaires craignent de devoir payer plus ou recevoir moins pour le reste du budget en cours à cause de notre départ. Le Royaume-Uni honorera les engagements pris précédemment », a déclaré la Première ministre britannique.
Autre concession : la dirigeante a souhaité que les tribunaux britanniques prennent en compte les jugements de la Cour européenne de justice (CEJ) lors de décisions concernant les droits des citoyens européens. Mais Theresa May a aussi signalé les premiers changements sur l’immigration lors de la période de transition : « Pendant cette période, les gens seront toujours libres de venir et même de travailler au Royaume-Uni, mais il y aura un système d’enregistrement, une préparation essentielle au nouveau régime. »
Enfin, soulignant les liens historiques avec ses « amis » européens, la Première ministre a exclu l’idée de relations commerciales copiées sur le modèle canadien ou norvégien et souhaité un accord sur mesure.
Première réaction de Bruxelles : le négociateur européen Michel Barnier a loué l’« esprit constructif » de Theresa May tout en attendant plus d’explications. En clair, élève motivée, mais peut mieux faire.