Avec notre correspondant à Moscou, Etienne Bouche
Sergueï Lavrov a contesté samedi le rapport de l’OIAC portant sur l’empoisonnement de l’ancien espion russe Sergueï Skripal. A l’occasion d’une réunion annuelle consacrée à la politique extérieure, le ministre russe des Affaires étrangères a mis en doute la fiabilité des conclusions rendues publiques par l’organisation. L’analyse des échantillons prélevés à Salisbury a été effectuée par un laboratoire suisse. Sergueï Lavrov a affirmé que la Russie avait reçu ces informations de manière confidentielle.
« La substance BZ a été découverte dans tous les échantillons. Le BZ est un agent neurotoxique. Cette substance était en service dans les armées des Etats-Unis, de Grande-Bretagne et d’autres pays de l’Otan. Elle n’a jamais été utilisée en Union soviétique et en Russie. Et il n’y a nulle mention du BZ dans le rapport final, c’est pourquoi nous adressons la question suivante à l’OIAC : pourquoi cette information a-t-elle été omise dans ce document ? »
L’OIAC avait annoncé jeudi que les analyses confirmaient les découvertes du Royaume-Uni concernant l’identité de l’agent toxique utilisé à Salisbury. Londres a accusé Moscou qui nie toute responsabilité dans cette affaire.