Le phénomène a débuté en décembre. Régulièrement, des dizaines d'ours blancs rendent désormais visite aux quelque 3 000 habitants de l’archipel de la Nouvelle-Zemble (nord-est). Les animaux, parfois agressifs, n’hésitent plus à s’approcher des immeubles d’habitation.
A Belouchia Gouba, le plus grand village de l'archipel qui abrite une garnison militaire, la population est inquiète : « les gens n’osent pas sortir de chez eux, ils ont peur de laisser partir leurs enfants à l’école », raconte un responsable local qui parle d’une véritable invasion.
L’inquiétude est d’autant plus grande que les ours semblent s’être habitués aux signaux lumineux et sonores des véhicules de patrouille qui d’habitude les faisaient fuir.
La conduite à tenir face à un ours
L’agence fédérale russe chargée de la surveillance de l'environnement refuse d'autoriser l'abattage des « animaux les plus agressifs ». L’ours polaire est reconnu comme une espèce en danger, sa population décroît d’année en année. Une commission va être envoyée sur l’archipel pour évaluer la situation.
En attendant, l’administration de la Nouvelle-Zemble a publié sur son site internet un mémo sur la conduite à tenir au cas où les habitants se retrouveraient nez à nez avec l’un de ces animaux. « Si un ours vous attaque, tombez au sol, cachez votre tête sous vos bras et ne bougez pas », conseille le document, qui remarque que les ours polaires qui attaquent des humains sont une exception.
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