L'investigation en cours concerne la manière dont Google collecte et revend les données des utilisateurs européens, notamment dans pour les services publicitaires. Elle entre dans le cadre d’une plus vaste enquête antitrust de l’Union européenne qui a déjà condamné Alphabet ces deux dernières années.
Depuis 2017, la société-mère de Google a déjà dû verser 8,2 milliards d'euros à Bruxelles. D'une part, pour abus de position d'Android, son système d’exploitation pour smartphones et d'autre part, pour avoir violé les lois antitrust avec sa régie publicitaire Adsense.
► À écouter aussi : L’amende infligée à Google par la Commission européenne est-elle dissuasive?
Est-ce à dire que Google n'a rien entrepris depuis deux ans pour réformer son fonctionnement ? La semaine dernière, une quarantaine d'entreprises se sont plaintes auprès de Bruxelles au sujet des services publicitaires de Google dont l'algorithme serait loin d'être neutre selon ces entreprises.
Alimenter l’algorithme
D'après Reuters, qui a révélé cette nouvelle enquête, la Commission s'intéresserait à la manière dont Google collecte et utilise les données des utilisateurs qui viennent ensuite alimenter le fameux algorithme. La Commission a adressé des questionnaires à Alphabet concernant les données issues des navigateurs, des publicités en ligne, des publicités ciblées, ou encore les services d'authentification.
La même suspicion prévaut aux États-Unis où des enquêtes anti-trusts visent Google dans quasiment tous les États mais aussi au niveau fédéral. Dans un communiqué le groupe se défend : il utilise les données seulement pour améliorer ses services et les utilisateurs gardent toujours la main sur leurs données.